Hangzhou, elle envoyait la ganzou

Salut les poussins,

A force de s'approcher du moment présent dans un système temporel en lien direct avec l'actualité actuelle de la présente situation, bah on en arrive à aujourd'hui.
Dimanche, peinard, lever 10h, petit déjeuner de roi et...
Une seconde, faut qu'on en parle du petit déjeuner de roi.
Juste deux anecdotes en passant : "on n'avait plus de confiture on vous a mis du ketchup, ça ira ?"
Pour que je vomisse ça ira oui.
Et puis le jus d'orange, IL EST CHAUD ! Mais genre le chaud où tu dois attendre un peu avant de boire. Le vrai chaud. Le chaud lapin.
Maman, parfois je ferme les yeux et je me souviens les réveils à 7h parce que le mur tremblait sous les puissantes rotations du presse agrumes.
Je ferme les yeux et je sens la pulpe, les vitamines, le sucre.
DU JUS D'ORANGE CHAUD BORDEL !
Je fais le clown mais c'est pour de rire, je l'ai bu et j'ai pas vomi. Pas de suite après en tout cas. Ah ah ah.
On part donc, fort d'une carte et d'un parapluie prêté par l'auberge, pour découvrir ce fameux lac.
C'est MAGNIFIQUE. Vraiment.
Pour la première fois en Chine on marche seul pendant plusieurs secondes d'affilées.
On dirait l'Allemagne. Si si je vous jure l'herbe est verte, il fait pas beau et quand les gens parlent on comprend pas. Ah ah ah, il est con ce con.
Bref, je me calme.
C'est calme justement, c'est joli et le soleil pointe même son nez. C'est débile un soleil ça n'a pas de nez.
Bref.
On déambule de savon et on prend notre temps.
Plus la journée avance et plus le tour du lac se rempli : battle de karaoké entre vieux, taï shi, pédalo ou encore jeux de cartes.
Ca sent bon le dimanche.
C'est incroyable ce qu'on peut voir en Chine, un écureuil provoque un attroupement, un karaoké se transforme en concert... Marrant.
(ATTENTION la partie qui suit est un flashback d'un truc que je m'étais promis de vous raconter et que j'ai oublié alors je le place ici arbitrairement j'espère que vous comprendrez et que vous ne m'en voudrez pas trop, de cheval)
Il fallait voir à la gare de Shanghai, quatre américains assis par terre qui jouaient au Uno en attendant le train, entourés par une dizaine de chinois vieux ou jeunes. Pas de gène, pas de pudeur, ça m'intéresse je regarde. Même si c'est sur ton portable ou dans ton magazine.
On peut s'arrêter en pleine rue et ouvrir le plan, il y aura toujours un mec pour s'arrêter et le regarder avec nous. Pas pour nous aider, juste pour voir !
(FIN DU FLASHBACK merci de votre compréhension)
Et là, autour du lac, une dizaine de fois on attrape des gens en train de nous photographier. Jeanne est blonde (eux jamais) et moi barbu (eux rarement).
Alors on décide, pour la rigolade, de prendre en photo le prochain qui nous prendra en photo.
Quelques secondes passent, un mec accroupi (vous verrez la photo) me prend en photo. Je dégaine et le prend en photo à mon tour.
Deux mecs derrière lui se mettent à nous mitrailler aussi en mode rafale à bout portant. "Mais pour quoi faire mon gars ?"
On a bien ricané. Ils doivent avoir 20 photos de nous chacun. "Mais pour quoi faire mon gars ?"
La nuit approche, on prend quelques clichés de la pagode éclairée et on retrouve Antoine (Shanghai, français, couch surfer) pour un bon repas.
Après ça on planifie le lendemain.
Et je peux pas encore vous en parlez, parce que c'est demain.

Soyez bon.