Ningbo

Salut les jaunes,

Ningbo, aaaaaah Ningbo !

Ville luxuriante, historique et regorgeant de secrets de culture chinoise.

Non je déconne, c'est juste une ville chinoise, sans aucun grand intérêt.

La raison de notre venue est bien entendu Li, ce bon Li, qui concède lui même qu'il n'y a rien de particulier à Ningbo.

Après la formidable soirée que nous avons passé à notre arrivée ici, nous nous couchons réconciliés avec les chinois.

La constatation peut sembler tardive, mais tant pis. Vivre ici, ne serait-ce que pour un séjour touristique, demande une sacrée dose d'adaptation.

C'est ce que nous sommes venus chercher, je vous l'accorde (et pas seulement au cou) mais la pilule est difficile à avaler parfois.

Un français classique ne peut pas s'imaginer vivre dans une gare française ce qu'on vit dans une gare chinoise en période de Nouvel An chinois.

Je n'entend pas par là que c'est insupportable ou une torture particulièrement atroce, mais l'expression "choc culturel" prend un sens nouveau. Et tellement concret !

Rencontrer Li chez lui, dans son pays natal, permet d'éclaircir beaucoup de choses. On comprend mieux pourquoi il mangeait si bruyamment, pourquoi il ne disait jamais "merci" (ce qui lui valait d'incessantes réprimandes de Jean Marc) ou encore pourquoi il aimait tant conduire en France.

A présent toutes ces interrogations, nous pouvons lui soumettre et ses réponses nous donne le recul nécessaire pour comprendre ce peuple.

Il mange bruyamment parce que c'est comme ça pour tout le monde (y compris les gens élégants ou riches), il ne dit jamais "merci" parce qu'on ne s'encombre pas de politesse (il s'étonne d'ailleurs qu'on l'utilise entre nous avec Jeanne) et il aime conduire en France parce qu'ici les feux rouges ne signifient pas que l'on doit s'arrêter et le piéton n'est ni prioritaire ni en droit d'ouvrir sa gueule.

C'est une autre culture je vous dis !

Soyez bons.