lundi 31 mai 2010
Vivants les kangourous
mercredi 26 mai 2010
Surfers Paradise
samedi 22 mai 2010
Australie
Salut les moches,
Nous sommes vivants et en Australie.
A Sydney plus precisement.
Dans le van pas de wifi, alors pas de nouvelles = bonnes nouvelles.
Soyez bons.
mardi 18 mai 2010
Hiroshima et kendama
Aujourd'hui c'est le dernier jour à Hiroshima.
On a pas mal écumé le spot et il fait gris, alors on décide de ne pas y aller trop fort.
Matinée "administrative" sur l'ordi pour noter les différents numéros pour la suite du trip (réservation d'hôtel, de voiture, d'avion...).
On file manger dans le quartier, un bon riz/porc (variante du célèbre riz/poulet) et même un riz/porc/oeuf pour Jeanne.
La couleur du jaune d'oeuf vaccinera d'ailleurs la courageuse aventurière. Parfois il faut goûter, d'autres non !
Puis Jeanne, qui pratique l'origami assidûment depuis Hiroshima, veut m'acheter un jouet, que je puisse m'amuser aussi. Un kendama.
Mais qu'est ce que ça peut bien être ?
Un kendama c'est un bilboquet, en plus polyvalent, vous verrez.
D'ailleurs Skipass.com, le site qui trust la tartiflette, disait du Kendama :
"Bref, le kendama c'est de la dopitude en bois, avec un risque de dépendance extrêmement élévé... "
Eh ouais les gars, on est au über au top de la moumoute.
Je vais enfin avoir une activité pendant les longues heures d'attente de notre périple !
Il est déjà l'heure de la sieste, dans un parc très joli.
Ce soir retour à Tokyo, je sais ça fait trois fois que je le dis, mais c'est gratuit...
lundi 17 mai 2010
Hiroshima, l'île...
Salut les pingouins,
A peine levés nous voilà parti pour Miyajima, une île proche d'Hiroshima.
Le nom ne vous dit sans doute rien, à nous non plus, mais les photos du lieu sont célèbres.
Mais siiiii la fameuse "porte" orange au milieu de l'eau. De toutes façons vous verrez, on vous a économisé un billet France > Japon en la prenant 1000 fois en photo.
On part donc en tramway puis en ferry pour rejoindre l'île.
Le lieu fait assez touristique, et pour cause c'est un haut lieu du tourisme au Japon, mais c'est rudement beau.
Et en plus le soleil brille dans un ciel bleu. Pour ne rien gâcher.
Le temple est chouette, la porte célèbre est bien là et elle est chouette aussi.
On se balade, au milieu des daims ou des biches j'en sais trop rien.
Après le repas de midi, encore un Okonomiyaki pour changer, on monte à un autre temple.
Je crois que c'est le plus beau qu'on n'ai jamais vu.
C'est finement décoré, il y a des rouleaux à prières, des petits jardins zens, des salles dans des grottes avec mille lampions, le calme règne et on peut sentir l'esprit de recueillement.
Ces Japonais sont décidément très fort pour rendre tout beau, propre et propice à la visite.
Il faut maintenant faire la sieste, sur un banc au soleil, on est bien, hein, Tintin ?
Un papy croisé au hasard nous conseille de monter la colline, voir le point de vue.
Mais nous on fait la sieste, puis on parle pas Japonais alors on comprend rien.
Juste avant de se rentrer on monte voir si on avait bien compris. Et oui dis donc. On est bilingue.
Maintenant il fait faim, il faut rentrer.
Demain dernier jour à Hiroshima avant le long retour en bus jusqu'à Tokyo.
dimanche 16 mai 2010
Hiroshima, de la bombe...
Salut les survivants,
On se lève vers 9h pour commencer à visiter vers 10h.
Il fait beau, bon et on sent un peu de printemps dans ce dimanche.
Aujourd'hui la thématique, c'est bombe atomique.
Je vous jure que la rime n'est pas calculée.
On dispose d'un plan avec 66 points d'intérêts à voir.
On commence donc par le numéro 66 (ouais on est des dingues on respectent riiiiien) et on se rend compte rapidement que la ville est sur-peuplée de monuments à la mémoire des personnes disparus lors de l'explosion de la première bombe atomique.
Un pour les Coréens, un pour les Chinois, un pour les étudiants, un pour les enfants, un pour les chiens unijambistes, un pour les fans de Phil Collins...
Je ne me moque pas, je n'oserai pas.
Nous arrivons donc rapidement au "Dôme de la bombe A", anciennement un genre de CCI d'Hiroshima, dont la structure globale a résisté à l'attaque et qui représente donc le massacre. Il est le souvenir de ce 6 août 1945 et le plus connu des symboles anti-nucléaire de la ville.
Comme au Musée de l'Apartheid, on ressent ici le poids de l'histoire. On se tait face à ce bâtiment et on prend la mesure de pleins de choses.
D'abord de la puissance de la bombe (le toit en cuivre du dôme a fondu sous l'effet des radiations), de la connerie humaine (la mienne est plus grosse que la tienne) et de la souffrance des gens qui passe de génération en génération.
La visite mènent ensuite au "Musée de la bombe A", qui explique pourquoi le Japon a été choisi par les Etats-Unis, pourquoi Hiroshima a été finalement retenu comme ville prioritaire a bombarder...
Les réponses nous semblent confuses, toujours cette foutue tendance de faire de l'histoire en mélangeant les dates, les faits et leurs conséquences...
Faites une putain de frise chronologique qu'on visualise, merde ! Pardonnez ma vulgarité.
On apprend pleins de choses, on dit "c'est dingue" une centaine de fois, on reste bouché bée devant les témoignages des survivants et on écoute les chiffres incroyables.
La bombe qui pesait 4 tonnes environ, était remplie de 50 kilos d'uranium. Seul 1 kilo a fissionné.
Tout a été détruit dans un rayon de 2 kilomètres. La bombe, qui a explosé en centre-ville à 600 mètres du sol, a provoqué un "soleil" de 280 mètres de diamètre. Au centre il faisait plus d'un million de degré Celsius, dans les rue il faisait entre 3000 et 4000. Chaud, même pour un mois d'août.
Dans un périmètre d'un kilomètre le vent a soufflé à plus de 1500 km/h...
Ca fait beaucoup de chiffres et ça ne résume pas un dixième de ce que l'on a vu, mais ça donne l'étendue de la connerie humaine, quand elle décide de faire parler les pétoirs plutôt que les diplomaties et les raisons.
On en sort un peu énervé, un peu bouleversé et aussi un peu inquiet.
La suite de l'après-midi se déroule gentiment à profiter du soleil dans l'herbe.
Le programme est plus cool qu'à Tokyo ou Kyoto, on en profite...
Hiroshima
Salut mes colombes,
Partis de Kyoto vers 22h, nous changeons de bus à Osaka vers minuit, pour enfin arriver vers 6h30 à la gare d'Hiroshima.
Il fait froid, oui, mais il fait beau. Ce qui change un peu de Kyoto où le temps a été lunatique, voire versatile avec un penchant pour l'instabilité pluvieuse des printemps qu'une activité industrielle trop intense a rendu étrange, pour ne pas dire tout simplement "y'a plus de saison ma pauv' dame".
Mais je m'éloigne de mon sujet.
Il est tôt et nous disposons d'un peu de temps pour se réveiller, sur un banc.
Décidément cette ville est furieusement accueillante, il y a des bancs !
Nous sommes samedi mais on peut observer la vie grandissante au fil des minutes dans la gare.
On voit des groupes de randonneurs se rassembler (on pense à nos parents, forcément...), des gamins aller à l'école sans dire "au revoir" à leur parent qui les déposent ("je te préviens l'année prochaine je veux un scooter") sans se rendre compte que plus tard, ils se rendront compte...
Nous atteignons la guest house en un coup de tramway, au plein coeur de Hiroshima.
C'est une banalité, mais ça change la vie d'arriver dans une ville avec le soleil.
On ne peut pas aller dans le dortoir avant 15h, alors on sort se promener.
Nous allons voir le Château d'Hiroshima puis le Parc Shukkeien.
Le premier se trouve dans un parc magnifique, calme et reposant, où un tas de peintres plus ou moins compétent exercent leur art.
Et puis le Château est beau. Ca compte aussi.
Le Parc Shukkeien est l'archétype de l'idée qu'on se fait d'un parc japonais.
Petits bonsaïs, ponts arrondis, lac avec des tortues... Ce genre de trucs.
C'est beau, c'est caaaaalme, c'est en contraste total avec la ville qui, bien entendu, est assez récente. Ceux qui ne savent pas pourquoi se référeront à leur manuel d'histoire.
On flâne, on lit des livres sans image, on dort dans la pelouse et on récupère un peu d'énergie, perdue dans la nuit de transport.
Noodles et au dodo, à trois dans un immense dortoir de 18 lits.
Last day in Kyoto
Salut les grains de riz,
Pour cette dernière journée à Kyoto, le programme n'est pas très fourni.
En plus il pleut.
Et ce jus de raisin qui sert de petit déjeuner est foutrement immonde.
"Hey pourquoi tu me regardes comme ça toi ?"
On est de bonne humeur du coup.
Après avoir fini le jus de raisin on se motive et on va manger un plat typique Japonais.
Non, pas le sushi.
Non, pas les noodles.
Non, pas du riz.
Non, pas de Toyota.
Un peu tout ça à la fois...
Des noodles (donc pâtes de riz), du chou et du porc enroulé dans une omelette.
Vraiment bon et en plus dans un resto genre boui boui qui contrastait totalement avec ce que l'on avait vu du Japon jusqu'à maintenant.
Puis nous filons jusqu'au temple du Mont Inari. Le chemin pour monter sur cette colline est peuplé de portes oranges très chouettes.
Le lieu est magnifique, vert, avec des petits temples partout, des cimetières, des lacs, des lieux de prières...
Une mine à ciel ouvert.
Nous retournons en vitesse récupérer les sacs à l'auberge.
La madame de l'accueil, qui ne pipe pas un mot d'anglais, nous a préparé quelques phrases avec son traducteur.
Elle espère qu'on a passé un bon séjour, elle dit qu'elle est désolé d'avoir fait pleurer Jeanne le premier jour et qu'on fasse attention à ne pas attraper froid (véridique)...
Les gens, et particulièrement ceux que l'on paye, sont d'une gentillesse rare.
Si les Chinois ne disaient jamais merci ni pardon, les Japonais les rachètent facilement !
Il est l'heure de filer à la gare routière pour partir à Hiroshima.
jeudi 13 mai 2010
Kyoto tomobile
Salut les temples,
Troisième jour à Kyoto et on n'est même pas fatigué.
Mais quand même on part de la guest house à 10h parce qu'on n'est pas des animaux.
Sur notre banc dans un parc, on décide du programme de la journée.
Ce sera Palais Impérial puis le temple Ryoan Ji, celui avec un jardin zen assez connu.
On regarde la vie autour de nous, c'est captivant. Les vieux jouent au croquet (mais c'est quoi ces règles bizarres ? où est passé cette bonne pétanque d'antan ?) et les gamins, tous avec une casquette rouge, à des jeux qu'on ne connaît pas (mais c'est quoi ces règles bizarres ? où est passé le bon vieux loup garou d'antan ?).
Après le repas on file au Palais Impérial, visite en groupe seulement et avec guide en anglais.
Chouette on est seulement une cinquantaine, c'est vraiment sympa.
Alors forcément on est obligé d'attendre que le groupe dégage pour faire des photos sans pinpins dessus.
Pas pire. (ach jé né lé ai pas, jé lé ai laissé dons l'autre Mercedes - blague allemande -)
C'est rudement beau et ça sent bon aussi, y'a des fleurs et des oiseaux... Je vooole... Pardon.
Ensuite on cours Ryoan Ji qui ferme à 16h30. On arrive en sueur à 16h29.
Le jardin zen de mes rêves, le lac avec les canards, du vert partout et des petits cailloux classés par origine sociale (si ça existe monsieur je sais tout).
Là aussi c'est rudement beau. De toutes façons Kyoto est rudement beau, même si l'âge moyen de la population semble être 75 ans !
On rentre à la guest house, je vous laisse deviner...
Noodles et au dodo...
mercredi 12 mai 2010
Kyoto
Salut vous,
Aujourd'hui, journée temple. Youhouuuu !
Ca faisait longtemps et ça nous manquait (ou pas).
Nous voilà parti, vers 8h30 du matin, ce qui est bien, mais pas top.
Il fait un peu meilleur au niveau du temps et de la chaleur.
Les temples japonais sont fous. Beaux, soignés (même quand ils ne sont pas malades), colorés et parfois un peu zens.
On s'en fait une brochette avant de découvrir le top moumoute en terme de temple : Ginkaku Ji ou Jisho Ji pour les intimes.
Jardins zens (mon rêve) en petits cailloux classés par ordre alphabétique, bonsaïs trop choupinous et joli bois laqué (comme le canard, ou Jean Michel... mais si Jean Michel Laqué le mec qui présente le foot lààààà !).
Bref.
Les temples c'est comme les films de Woody Allen. On en voit un, puis deux, on pense qu'on les a tous vu et puis finalement on y retourne à chaque fois et on adore ça.
Ensuite nous empruntons le Chemin de la Philosophie, mais franchement on philosophe pas tant que ça.
C'est peut être pas la bonne saison.
Après mangé on visite encore un temple (pour digérer) et un jardin, trèèèès beau mais un peu petit.
Dommage que le soleil se cache, les photos sont moins belles que ce que l'on voit.
On passe à la boulangerie, car ce soir c'est sandwich à la baguette du Japon, et on rentre à la guest house.
Demain encore une visite de Kyoto, peut être, pourquoi pas, quelques temples...
Anecdotes
Salut les dingues,
Je m'aperçois que j'ai fait une liste d'anecdotes (toutes plus croustillantes les unes que les autres bien entendu) et que j'ai oublié certaines choses.
Alors comme je suis à cheval sur la rigueur et la propreté (je déconne, ça va) je rattrape mon retard.
Premièrement, vous ai-je dis que tous les Japonais possèdent un iPhone ?
A priori l'information n'est ni intéressante ni vraiment pertinente, mais moi ça m'énerve. Surtout qu'à côté de ça ils ont un portable, dans 99% des cas d'ailleurs il s'agit d'un portable à l'ancienne avec un clapet de 9 mètres.
Dans le métro personne ne se parle, tout le monde joue ou surf sur le net... Elle est belle la communication !
Ensuite, vous ai-je parlé de propreté canine au Japon ?
On marche dans la rue, peinard, et là juste devant nous un chien pisse sur un mur.
Scène diablement fréquente et transparente en France.
Mais ici, dans ce propre de laboratoire, je dis tout haut "béh vas y mon grand, pisse sur les murs gros dégueulasse !"
Sauf que j'avais oublié la mentalité japonaise.
La propriétaire du chien dégaine une bouteille d'eau savonneuse et nettoie le vilain pipi en un clin d'oeil.
Et ils sont où les dégueulasses ?
Et puis vous ai-je raconter les toilettes qui nettoient les fesses avec un petit jet d'eau ? La cuvette chauffante et l'eau qui rempli la chasse qui passe d'abord par un évier pour se rincer les mains ? Fou, non ?
Et enfin pour terminer, vous ai-je parlé de la mode japonaise d'utiliser du français à tout va, y compris pour ne rien dire ?
Un exemple puisqu'on m'en demande : un tee shirt un peu mode avec une inscription en français "permuter les pneus". Pourquoi pas. D'ailleurs c'est vrai que d'un point de vue sécurité, c'est important de permuter ses pneus.
Autre exemple ? Aucun problème : un magasin qui s'appelle "Quoi ?! Quoi ?!". Ca invite à rentrer pour flâner je trouve !
Je suis à jour d'anecdotes. Merci de votre attention.
Soyez bons.
Tokyo, tu secoues, tu mélanges, ça fait Kyoto...
Salut les bols de riz,
"Kyoto, ici Kyoto, assurez vous de n'avoir rien oublié dans le bus."
En tout cas on imagine que le chauffeur dit ça. Les chauffeurs ça dit tout le temps ça. Et aussi "on pose pas ses skis sur la carrosserie du caaaaar !"
Pfffffff... Tête dans le brouillard (pour rester poli), peu voire pas dormi, il pleut, il caille et on sait plus très bien comment on s'intitule.
Solution efficace : acheter un truc à manger et prendre le temps de positionner les priorités.
Premier obstacle : au Japon on ne traîne pas dans les lieux publics. Donc, pas de bancs pour se poser.
Deuxième obstacle : il est 7h, ça veut dire quoi "positionner des priorités" ?
On se calme (et on boit frais à Saint Tropez).
Après quelques tours dans la gare, nous avons un bus pour Hiroshima dans trois jours, nous savons comment aller à l'auberge et le jus d'orange m'a fait me rappeler mon prénom.
Une fois à l'auberge, retournement de situation : on trouve un billet 10 euros moins cher sur internet pour le Kyoto > Hiroshima, on trouve des hôtels bien moins chers sur internet et surtout avec des dortoirs mixtes et tout et tout et s'en est bien trop pour Jeanne.
On veut annuler les nuits (on en a réservé trois depuis Tokyo) et le patron veut qu'on paye le prix total parce qu'on se retracte au dernier moment.
Ce qui n'est pas faux.
Mais Jeanne elle, elle s'en fout. Elle pleure.
"Oh bordel, la fille elle pleure" il se dit le patron. "Je baisse mes prix ! Mais arrêtez de pleurer !"
Bien joué Nénette.
Bon et puis ce billet de bus on l'annule et on achète les moins chers. On va pas se faire emmerder non plus !
Sur ce on se bouge, sinon on dort, et on sort affronter la pluie pour une visite humide et éclaire.
Une bonne marche à pieds plus tard on retrouve notre nid.
Noodles et au dodo.