mardi 16 février 2010

Ningbo suite et fin

Salut les canards,


C'est du train qui nous ramène vers Hong Kong que je vous écris aujourd'hui.

Ca doit vous faire une belle jambe. Bien douce et bien galbée.

En vérité c'est du train entre Hangzhou et Guangzhou que je vous écris. Il suit celui entre Ningbo et Hangzhou et précède ceux entre Guangzhou, Shenzhen et enfin Hong Kong.

Mais ça je le vois d'ici ça vous fait bien rire doucement.

Pas sympa de pas être solidaire.

Nous venons donc de passer cinq jours et quelques à Ningbo, en voici un petit aperçu en texte avant le grand retour des photos.


Mercredi 10 Février, il ne fait pas très beau, mais Li est là comme prévu vers 10h pour nous faire visiter le coin.

Le premier stop est un marché couvert dans Ningbo. Là non plus un français ne peut pas s'imaginer. Encore une fois, rien d'effrayant, mais avec nos milliers de normes sanitaires et de précautions alimentaires, c'est la bouche bée que l'on chemine au milieu de cette fourmilière.

Nous sommes, et je cite Jeanne qui n'a pas son pareil pour fixer une situation en quelques mots, "dans un autre monde".

Comme tout bon lieu public chinois, il y a ici environ 145 000 personnes.

Comme tout bon marché de bouffe chinois, ça pue.

Comme tout bon touriste que nous sommes, nous écarquillons les yeux.

A ma gauche des oiseaux entiers déplumés (et morts, ouais je sais c'est moche) baignent dans une eau que l'on qualifiera pudiquement de douteuse.

A ma droite des poissons (morts également) qui sèchent sur des broches au milieu de cuisiniers fumant des clopes en raclant leurs glaires.

Devant moi quelques chinois aspirant bruyamment les noodles achetées sur place.

Derrière moi une flopée de fruits de mer tout aussi inconnus les uns que les autres (j'avoue j'en connais peu).

Mais oui madame on va manger là à midi. Bien sûr.

Mais oui on aura mal au ventre. Bien sûr.

Mais bon dieu quelle vie dans cet endroit, les marchés de toutes façons, nous ça nous a toujours fascinés.

Après un rapide passage dans l'ancien lycée de Li, qu'il est très fier de nous montrer, nous partons pour une petite ville ancienne à quelques bornes de Ningbo.

C'est chouette, la Chine de la campagne vit ici, la présence d'un local rend le lieu encore plus intéressant.

On passe chez le coiffeur, qui pour deux euros tue sa tondeuse dans mes cheveux d'occidental qui intriguent tout le salon.

Un bon resto végétarien, parce que Maggy la copine de Li adore ça, et nous retournons pour un gros dodo à l'hotel.


Jeudi 11 février, journée sport !

On attaque par un tournoi de ping pong, dans l'immeuble glacial du Segue Sport Center (ceux qui viennent du sud auront compris pourquoi je précise le nom du lieu !).

Victoire écrasante des français, avec une Jeanne au mieux de son coup de raquette.

Un snooker et une nouvelle victoire fracassante des français clôture la journée.

Nous rentrons à l'hotel pour un bol de noodle et une bonne nuit bien méritée.

On les a bien niqué ces chinois ! (c'est juste pour la blague, hein)


Vendredi 12 février, le Temple.

Je ne m'en suis jamais caché et Li ne s'en cache pas non plus, les Temples ça va 5 minutes.

L'attrait de celui-là (vous avez vu je fais quand même l'effort de toujours leur trouver un attrait) c'est qu'il est au pied d'une colline.

Nous montons donc les 1500 marches (j'exagère à peine) de la dite colline pour découvrir un chouette panorama.

Le chemin est jonché de lieux de cultes et aussi d'ordures. Bizarre.

Nous passons la soirée avec Li, à dîner chez lui avec ses parents. Son père est toujours mort de rire pour tout ce que nous faisons, sa mère aux petits soins pour nous.

Un vrai bonheur.


Samedi 13 février, journée des îles, il fait beau.

Au large de Ningbo qui est près de l'océan (comme ça je pourrais dire que je l'ai vu par les deux bouts celui là) un des plus grands ponts du monde relie quelques îles.

Là encore on découvre la Chine hors des villes avec un local, un luxe qui n'est pas toujours permis en voyageant à pieds et en train.

Nous visitons une ville, Li perd sa revanche au billard puis nous filons vers l'île des Amoureux.

C'est le genre de lieu où tu te dis que tu es "dans un autre monde". Mais pas dans le même sens qu'au marché. Des baraques énormes, un gazon au millimètre, des chemins au carré.

Chouette mais tellement pas Chine, on sent la cité balnéaire bondée à plein nez. Mais nous sommes en hiver et c'est désertique.

Demain c'est le Nouvel An chinois, un bon repas chez les parents de Maggy est prévu pour le réveillon.

On est un peu gêné, on ne les connaît pas, mais encore une fois l'accueil est génial.

On mange comme des cochons, on boit un peu (Li tient à ce que je finisse la bouteille de vin alors que je suis le seul à boire plus d'un verre, soit disant parce que "mais non t'es français le vin ça te fait rien") et on rigole (du coup un peu pompette je rigole même pas mal).

Les feux d'artifices pètent dans tous les coins. On insiste pour voir ça de près mais Li nous dit que les défilés et les festivités c'est pour la télé, ici en Chine le Nouvel An c'est en famille.

Du coup à 21h, on se couche.


Dimanche 14 février, il a neigé dans la nuit. Rare à Ningbo.

Li nous entraîne, un peu de force car la flemme nous habite (et pas seulement de cheval), dans une tournée de la famille.

On mange comme d'habitude en anorak autour d'une table SUR-garnie de nourriture en tout genre.

On n'est pas à l'aise mais c'est marrant de voir ça.

On est en plein dans la tradition familiale chinoise.

Après nous rentrons à l'hotel.

Un gros dodo car demain, marathon de transport.


Ce séjour à Ningbo, en plus de nous rapprocher des chinois par l'intermédiaire de Li, nous aura permis de nous reposer.

Dans un hotel  plein de confort et tout bien propre, on a pu un peu recharger les batteries et se sentir un peu "chez nous".

Ou du moins avec un chez nous.


Soyez bons.

1 commentaire:

  1. Bon il faut que vous sachiez un truc les p'tits loups. vous n'avez ni gagné au ping pong (les chinois sont les plus fort du monde au ping pong) ni au billard d'ailleurs. En tant qu'invité vous ne pouviez pas perdre, si vous voyez ce que je veux dire. J'espère que vous aurez l'honneur d'inviter Li a prendre sa revanche sur un sol neutre ou il pourra enfin vous mettre un 21-0 de la main gauche avec un oeil bandé.

    quand au marché, il paraîtrait que les halles de lyon sont pas mal coté gastronomie, sauf qu'il y a pas de noddle, merde, que du saucisson (de cheval)...

    n'empêche que vous me faites bien rêver, merci.

    des bises
    stef.

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