mercredi 30 juin 2010

Sequoia Park

Salut Sherman,


Dès le lever on met en route la machine.

On plie la tente bien comme il faut que mon papa il m'a appris, on vide les cendres du feu, on bourre les duvets dans leurs sacs, on boit du jus de pommes et on s'arrache.

Pas le temps de lézarder.

Nous entrons dans Sequoia National Park.

L'attrait du coin c'est le General Sherman Tree, le plus gros arbre du monde en terme de volume et de poids.

Et vous le savez, en plus des marchés, des dimanches dans les parcs, des plages vides, des randonnées et des animaux sauvages, nous ce qu'on aime c'est voir des trucs qui sont le plus quelque chose du monde.

Ca n'est pas le plus large, pas le plus vieux, pas le plus haut mais bien le plus lourd et l'arbre qui a le plus de bois dans son tronc du monde.

Si, si !

Bref, on se sent petit.

Après ça on passe voir un point de vue à 360° sur le Parc et on file au sud pour trouver un camping.

Au bout d'une longue route qui devient petit à petit un sentier, nous voilà installés.

Demain on se met en route pour la Vallée de la Mort (qui tue).


Jeanne pense

le drapeau, partout...

l'arbre qui a le plus de bois dans son tronc, tu es impressionné je le vois !

Soyez bons.

Nous joindre

Salut les téléphones,


Nous sommes au Mac Do, meilleure connexion wifi gratuite à travers le monde.

Voici notre numéro de portable aux Etats-Unis :


510 621 8026 (il faut ajouter le code pays soit 001 510 621 8026, à vérifier)


Pour les possesseurs de Freebox, c'est gratuit, pour les autres je ne sais pas.

N'oubliez pas le décalage horaire !

Plus de batterie sur l'ordi alors on répondra aux mails plus tard...


Soyez bons.

Kings Canyon

Salut les gorges,

Nous arrivons vers 10h au camping dans le Parc National de Kings Canyon, montage de tente et sécurisation de nourriture (mais si souvenez vous les boîtes à ours).
Au programme encore aujourd'hui, de la randonnée et aussi de la randonnée.
Il faut avouer qu'après Yosemite, tout paraît un peu fade.
Mais nous sommes de grands enfants et chaque nouveau coin nous émerveille.
Petite ballade autour d'un meadow (un marécage), repas, sieste et départ pour les Mist Falls.
Le monsieur du Parc en bas annonce 4 ou 5 heures, on est un peu refroidi, mais on y va quand même.
Finalement 3 heures plus tard nous sommes de retour et nous avons vu moultes choses incroyables.
Un torrent de montagne d'une puissance folle, des chutes d'eau, des biches et des cerfs, des serpents (que j'enjambe sans m'en apercevoir alors que Jeanne, elle, voit, s'arrête, recule de 5 mètres, m'appelle et attend qu'il s'en aille), des écureuils et pas mal de moustiques.
De retour au camping et après les Knakis au feu de bois on file se coucher.
Je sais Stef, sur un feu de bois on mange des côtes de boeuf et des patates en papillotes, pour faire un don, adresse tes chèques à moi, camping Canyon View, Cedar Grove Village, California.


"bonsoir ma biche"


le cerf


les Mist Falls


torrent


marécages

Soyez bons.

Randonnée

Salut les randonneurs,


Ce matin, si vous suiviez, nous avons décidé de faire une randonnée sur le plateau du Parc National.

Pas une promenade, ni même une ballade ou une marche, non, une randonnée.

Tu trembles, hein ?

Deux auto-stoppeurs plus tard nous sommes fin prêts. Eau, petits biscuits pour les coulages de bielle, casquette, chaussures à crampons et tout le tralala.

Il fait une température idéale, pas de nuage, on a une carte, une boussole (qui ne nous quitte plus, merci Gégé) et c'est beau.

Je suis confronté à mon faible vocabulaire pour vous décrire ce qu'on voit.

Des arbres au tronc rouge (séquoia) ou blanc (bouleau), du lichen vert fluo, des arbres brûlés aux noirs brillants, des ruisseaux à l'eau limpide, des écureuils qui gambadent, des cerfs qui ne volent pas mais qui nous regardent d'un air étonné, des marécages vert pétant aux milliers de fleurs jaunes...

Voilà pour le petit aperçu. Je vous passe le chapitre sur les odeurs, j'en vois déjà qui somnolent vers le fond de la salle.

A mi-parcours nous faisons une pause près du lac Harden, pas un bruit si ce n'est celui de la nature qui profite à fond des deux cours mois d'été.

La paix. Bon dieu. Alors ça sert à ça de marcher. Je veux bien marcher dans ce cas là.

Au retour nous croisons les névés, les ruisseaux de partout et on s'amuse en traversant les rivières sur des troncs couchés.

Après ça il faut manger.

Puis on file à Glacier Point, 180° de panorama sur Yosemite Valley, à couper le souffle et les jambes.

Au milieu trône Half Dome, moitié de dôme en granit (ou assimilé je suis toujours pas géologue) immense.

Il faut quitter le Parc et trouver un camping. Laborieuse recherche qui aboutie finalement sur un coin magnifique, malheureusement peuplé de gens qui ne le respectent pas.

On se douche au robinet près de l'emplacement parce qu'à 30$ la nuit, il faut encore payer 50 cents les 10 minutes de douche.

Pas à nous.

Comme diraient des Français rencontrés en Inde : "on a tellement de techniques pour moins ou pas payer, qu'on pense à écrire le Guide du Crevard".

Bonne nuit.


Half Dome vu de Glacier Point

la ballade du jour précédent se termine sur la plateforme à droite en haut de la cascade

"moi je me casse"

gymnastique

yellow line

Soyez bons.

Yosemite

Salut les Rangers,


Lever à l'aube pour partir le plus vite possible au Parc.

Les paysages sont fous et si je peux me permettre de me prononcer avant la fin du voyage, je dirais que cet endroit est celui qui me plaît le plus.

Les couleurs (le bleu du ciel, les verts des arbres et de l'herbe, le gris des rochers, j'en passes et des meilleurs), les lacs partout qui reflètent les montagnes enneigés, les marmottes, les écureuils partout et puis cette route noire qui serpente là dedans...

Je veux rester là maman ! Je suis sûr qu'elle voudrait bien en plus.

Progressivement on descend à Yosemite Valley, pour se rendre aux promenades que l'on avait sélectionné la veille.

Erreur fatale.

On dirait la Grande Motte au mois de juillet. Des gosses partout, des parents partout, des chaussettes remontées jusqu'aux genoux, des vieux, pleins de vieux (mais pourquoi vous venez le samedi putain !). Voilà notre erreur. Sans le savoir, nos samedis ressemblent souvent à des mardis qui eux-mêmes ressemblent à des jeudis, nous sommes venus samedi.

Heureusement c'est foutrement beau. Et immense. Je l'ai déjà dit ?

El Capitan, les Yosemite Falls (ça veut dire chutes d'eau "falls")... Ca coupe le souffle.

Apparemment pas au connard de gamin qui gueule. Il faut positiver me dit Jeanne.

Positivons alors.

Première promenade : les Vernal Falls.

Je passe sur la population présente et je me concentre sur les paysages.

Les chutes, qui ne sont pas si hautes, ont un débit tonitruant (je cite le guide français donné à l'entrée du Parc).

Le chemin monte jusqu'au bas des chutes puis pour les courageux des escaliers amènent au haut des chutes.

Bien sûr les Américains ont tout prévu et ont placé un arc-en-ciel au pied de la cascade. Dingue (cf photos, je suis comme la chasse, je suis à court d'adjectifs).

Ensuite promenade vers le Lake Mirror, au milieu des prairies en fleur surplombées par des montagnes de granit (ou assimilé je suis pas géologue).

Pour finir on décide de remonter sur le plateau, plus sauvage et calme, malgré le détour.

Et on a raison puisqu'on croise deux ours en route, peinards en train de manger dans une prairie. 

Je veux rester là. 

On retourne au camping de la veille pour aller marcher sur le plateau demain.


l'ours

les cascades

la cascade 2, le retour (et elle est vraiment pas contente)

le lac

le lac et le soleil

Soyez bons.

La route

Salut l'ours,


On se réveille tôt, car on s'est couché tôt mais il pleut.

Snimf.

La promenade du matin est annulée, nous partons vers la prochaine destination : le Parc National de Yosemite (CA).

Prononcez Yosénemi et vous serez dans le vent.

Bien sûr avant cela il y a la route, avec le régulateur de vitesse et ma jambe gauche qui s'ennuie à mourir en l'absence d'embrayage.

On croise sur notre route des paysages fous, presque indescriptible tellement ils sont beaux et grands (si ça c'est pas de la description je vois pas ce qu'il vous faut), des Wall Mart pour faire les courses et puis même un grand lac, le Mono Lake, immense et magnifique (noté l'utilisation de synonymes).

A 17h30 nous atteignons l'entrée du Parc.

Mais les campings sont pleins. Demi-tour et quelques miles plus bas, on trouve notre bonheur.

Raviolis sur le feu de bois (si si, ça se fait) et chamallow puis dodo.

Demain c'est Yosemite !


elle est là, la neige, à 2900 m d'altitude

le Mono Lake vu du haut

Soyez bons.

Lake Tahoe

Salut l'Américain,


Le réveil est rude.

Il ne fait pas très beau, les deux dernières nuits et le décalage horaire n'aident pas à positiver.

Pour l'anecdote, nous sommes partis le mercredi 23 juin (c'était l'anniversaire de Carlyne, j'espère que vous y avez pensé) à 12h50 de Sydney et nous sommes arrivés le mardi 23 juin à 9h à San Francisco.

Retour vers le futur ou comment vivre deux fois la même journée !

Bref.

Il faut se bouger, mettre en place des processus décisionnels permettant l'optimisation de notre présence aux Amériques.

On achète une carte (bien joué !), on décide où on veut aller (de mieux en mieux !) et on prend la route en chantant.

Direction le Lake Tahoe (CA) qui fait office de frontière avec le Nevada.

Sur la route, petit arrêt au bord d'un lac, pour manger au soleil. Lààààà, ça revient, on est plus confiant.

Vers 16h nous avons trouvé le camping, monté la tente et mis tout ce qui "sent" dans le coffre à ours.

Pour l'anecdote les ours, qui ont un nez comme un détecteur à bouffe, apprécie tout ce qui a un parfum. Ca inclut ton goûter, mais aussi ton shampoing et ton dentifrice.

Alors chaque emplacement de camping possède un coffre où ranger tout ça, avec une ouverture "anti-ours".

Pour preuve en bas du camping, une voiture avec une vitre pétée, un sac éventré et des grosses traces des pattes bien boueuses sur la portière.

Voleur et mal élevé en plus.

Après les recommandations du "camping host", qui ressemble d'ailleurs beaucoup à un ours, nous partons nous promener vers une cascade.

Mille couleurs, mille odeurs, des paysages aussi immenses que magnifiques et pas un touriste en vue.

Chouette.

On serre tout de même un peu les fesses, des fois qu'on croiserait une bête, même si l'autre nous a rassuré : "vous lui dites de partir et il part".

Mais bien sûr... Toi avec tes 4 mètres de haut, tes 150 kilo et ton strabisme, peut être, mais nous il va nous dézinguer si on fait ça.

La nuit tombe, on mange autour d'un feu et puis vient LA nuit.

Celle où tu dors couché, dans un duvet et très largement protégé de la nature par ta tente "anti-ours".


le Lake Tahoe à la tombée de la nuit

deux lacs

la bagnole, la tente et le feu de bois

une île sur le Lake Tahoe

repas du midi

Soyez bons.

L'Amérique ! (je la veux et je l'aurai)

Salut les hippies,


"Si tu vas à San Francisco (CA), sois sûr de porter des fleurs dans tes cheveux" dit la chanson.

Nous on arrive avec les cernes et l'air bougon.

Ca compte pas comme des fleurs, mais on fait ce qu'on peut.

Le passage de la douane est long, interminable et la nuit blanche de l'avion se fait salement sentir.

On récupère la voiture, une Chevrolet Malibu flambant neuve avec des jantes alu en plastique.

Courses alimentaires, erreurs d'itinéraire, engueulades, camping introuvable...

L'angoisse.

On finit par dormir dans la voiture, totalement idéal après une nuit blanche, sur un parking (d'un hôtel) près de Stockton (CA).

Des jours avec et des jours sans...

Là on est dans le sans à ras bord.

Demain il fera jour comme dirait l'autre...


la bannière étoilée, on y est !

les lignes jaunes sur la route, on y est !

une plaque Californienne sur une Chevy, on y est !

Soyez bons.

Dernier jour à Sydney

Salut les glandeurs,


La dernière journée à Sydney est, comme on l'intitule dans le métier, contre-productive.

D'abord parce qu'il pleut, ensuite parce qu'on a des choses à organiser (ça c'est la meilleure excuse que je puisse trouver) et puis glander c'est bon, rare alors on se lâche sans hésiter.

On sort quand même le bout de notre gros nez pour régler quelques détails administratifs (imprimer le papier de la location de la voiture aux Etats-Unis, acheter des timbres...) puis on rentre vite chez Ed.

Le lendemain on plie bagage, on dit "au revoir" à Ed et on file à l'aéroport.

Quelques formalités plus tard nous voici dans le Duty Free, près à claquer inutilement nos 2 derniers Dollars. Youpi !

Le vol vers San Francisco (CA)*, le plus long de notre périple avec ses 13h20, se passe sans encombre.

Même si, il faut bien l'avouer, maintenant qu'on s'y connaît un peu en avion, on peut crâner et le dire : Qantas n'est pas la meilleure compagnie que l'on ai eu.

Qu'est ce que tu veux que je te dise...

* quand je mets deux lettres comme ça entre parenthèse c'est l'abréviation de l'Etat, pour que vous puissiez nous localiser


Soyez bons.

mardi 22 juin 2010

Est-ce que ce monde est sérieux ?

Salut Francis,

Sur la route, parfois, on en a marre de voir des kangourous écrasés.
On en a marre de parcourir des kilomètres et des kilomètres.
On voudrait revenir dans notre bonne vieille France, écouter nos grillons à nous et manger du bon fromage qui pue sous les bras.
Le seul remède dans ces cas là, c'est Francis Cabrel.
Homme de lettres et de modestie, il procure un bien être par ses mots choisis avec tant de poésie.
Voici une rapide (14 secondes) plongée dans notre van, pour la rigolade.
Hommage.


Soyez bons.

MCA of Sydney

Salut les nazes,


Aujourd'hui c'est culture.

Bah oui, le lundi on se culture l'esprit.

Après une matinée partagée entre fabrication de mousse au chocolat et itinéraire des Etats-Unis, nous partons pour le MCA.

Le Museum of Contemporary Art. De Sydney donc.

Il y a du bon (je trouve) et du moins bon (je trouve aussi).

"A votre droite un triptyque de deux tableaux"

"Ici face à vous un gland/panda/bombe nucléaire" (véridique)

"Moi je vois plus le gland que le panda" (véridique)

Pourquoi pas.

Puis nous rentrons, ce soir on risque de revoir le propriétaire de l'appartement où on squatte depuis 3 jours.

On a du camembert, des patates et de la mousse au chocolat.

Ca sera donc camembert frie dans sa panure, pomme de terre en robe des champs et en dessert... je vous le donne en mille... mousse au chocolat.

Ca n'a l'air de rien mais, sur un CV, "j'ai fait manger un camembert à un Australien" ça en jette, ça éblouie, ça impressionne !

On papote puis on se couche.


Soyez bons.

Darling Harbour

Salut Barcelone,


Le soleil brille encore. Sacré hiver.

On décolle vers 11h de l'appartement d'Ed pour le Darling Harbour.

C'est le port de Sydney, avec yachts énormes et restaurants de crâneurs.

On se ballade (avec deux L car avec un seul c'est une chanson) et on aime ça.

Sony et les autres sponsors de la Coupe du Monde ont monté ici des structures immenses pour retransmettre les matchs.

Concerts, écrans géants sur l'eau et activités ludiques.

Ca grouille de gosses et de papa avec des poussettes. Un dimanche normal.

On règle quelques détails (achat d'un Lonely Planet pour les Etats-Unis et échange de nos livres français déjà lus) puis on va se promener à The Rocks.

C'est le quartier le plus ancien de la ville. On croise des concerts dans des bars, une ambiance de village, un quartier qui semble avoir une âme, pas commun.

Et fort agréable.

On rentre et puis on mange. Et puis on dort.


couleurs à The Rocks à la tombée de la nuit

Harbour Bridge vu de The Rocks

immeuble en couleurs

Soyez bons.

samedi 19 juin 2010

Botanic Garden

Salut les Sydneysiders,


Aujourd'hui c'est samedi, pour nous ça change absolument rien, mais pour vous je sais que c'est important.

On se lève à une heure raisonnable et on part pour visiter.

Encore un temps sans nuage et toujours pas revu Ed depuis le premier soir.

Un peu l'impression d'avoir notre appart' à Sydney.

Pas dégueu.

Nous allons voir l'Opera House de près puis le jardin botanique, qui est grand.

C'est vert, c'est beau, ça contraste avec les buildings et ça nous plait.

Repas puis sieste au soleil, nous sommes là pour 5 jours, autant se la jouer peinard.

Puis de parcs en parcs, de siestes en siestes, il arrive la nuit et la ville s'illumine.

Ventre bleu que c'est beau.

On rentre et on se fait du pop corn dans la machine à pop corn d'Ed.

Puis on se couche, demain on recommence.


Opera House et Harbour Bridge à la tombée de la nuit (j'en suis fier de celui-là)

idem mais de jour

Opera House entre chiennes et loupines

encore eux mais de jour et d'un autre endroit

les mascottes Archi et Mama, devant l'Opera House

Soyez bons.