samedi 6 mars 2010

Ktm to Varanasi

Salut les indiens,


Aujourd'hui, nous devons partir de Kathmandu.

Contrairement à certains pronostics du blog, nous allons passer Kathmandu (private joke, il se reconnaîtra).

On pack les affaires, on s'envoie quelques bons croissants de derrière les fagots dans une "boulangerie" réputée dans le coin, on écrit nos cartes postales...

Le bus qui va nous mener de la capitale Népalaise à Sunauli, la frontière Indienne, est prévu pour 17h.

Dans la chambre de l'auberge c'est la crise, pas la financière, la vraie crise. Plus d'eau, plus d'électricité.

Globalement c'est assez dingue comme visiter des pays pauvres (n'ayons pas peur des mots Globine, le Népal est un des pays les plus pauvres du monde) nous fait réfléchir.

Oh rassurez-vous je ne suis pas devenu un moine ou encore moins un de ces perchés qu'on rencontre si souvent à Kathmandou.

Je dis juste que quand on arrive dans l'auberge on ne se demande plus si on aura la télé ou le wifi, on se demande si on aura des prises de courant et de l'eau chaude.

Je dis juste que ça fait relativiser. 

Je dis juste que ton niveau d'exigence baisse et que ça concerne tout, pas seulement le logement.

A l'inverse on peut se surprendre à se dire "quoi ?! un repas du midi à 3 euros ?! mais ils sont malades ou quoi ?!"

Alors que vous vous le savez, que manger en France pour 3 euros c'est pas possible... Attention je parle d'un entrée+plat+dessert de roi avec des serviettes et tout, hein !

Bref on s'égard Grospiron.

Pas de courant (donc pas d'ordi, ni de recharge d'iPod pour les 24h de bus à venir...) et pas d'eau (donc pas douche - ça à la limite bon - ni de gros caca qui pue).

Nous nous rendons avec Chho à la gare routière, il s'occupe de tout, ce qui est bien quand tout est écrit en népalais.

Il nous passe une petite écharpe autour du cou et on file dans notre bus direction l'Inde, le pays des vaches sacrées.

Comme d'habitude le trajet est folklorique : environ 12h pour faire 300 kilomètres, des vendeurs d'eau et de maïs qui montent dans le bus en marche (généralement ils ont d'ailleurs pas tellement plus de 8 ans, pays pauvre on te dit), on s'arrête pour que le chauffeur dorme en plein milieu d'un virage sur une route sans éclairage, tout le monde rote allègrement et pisse à un mètre du bus sans se cacher dès qu'il s'arrête...

On rit, on dort aussi un peu. On essaye de communiquer avec les gens, vieux ou jeunes, qui s'entêtent à nous parler dans un anglais que même eux ne comprennent pas bien.

Si un trait de caractère doit qualifier les Népalais, c'est qu'ils sont gentils. Mais pas le gentil péjoratif. Le vrai gentil qui te fait dire, toi l'occidental : "éh merde il veut me vendre un truc ou quoi ce con ?!" Non, il veut juste te parler ! Être sympa, être ton ami pour 12h ! 

Aux alentours de 6h nous arrivons à Sunauli, à environ 3 kilomètres de la frontière. C'est toujours sympa que le bus te dépose dans un no man's land à 6 du mat'.

Suffisamment proche de la frontière pour dire qu'on est à la frontière mais suffisamment loin pour qu'on soit obligé de prendre un rickshaw et faire bosser un peu l'économie du coin...

Et donc après la traversée du no man's land en rickshaw (avec un Népalais qui gueule "aaaaaah Zidane Zidane !" quand on lui dit qu'on est français) nous arrivons à la vraie frontière, celle avec les fusils et les tampons de visa.

Côté Népal (la sortie) un milliard de moustiques et deux gros monsieurs nous attendent. 5 minutes et c'est plié. Comme Bertrand. Bertrand Plié, t'as compris ?

Côté Inde (l'entrée) cinq moustachus nous attendent. 5 minutes et c'est plié.

Conclusion ? La moustache rebute le moustique ! Ahahah il est con ce con !

Nous voilà en Inde, mais ça c'est une autre histoire.


Soyez bons.

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