mardi 23 mars 2010

Safari : le récit

Salut les motards,


"Je me sens chaud Jeanne"

Et ça n'a rien d'une proposition indécente, je me sens vraiment chaud.

Après cette journée dans le désert, sous un casque ou peut être pour une autre raison, je me sens mou (rien d'indécent j'ai dit) et chaud.

Le thermomètre indique 41°. Sur mon front. Je veux pas mourir maman !

Un bon Ibuprofène et une bonne nuit de sommeil, on verra après.

La nuit se passe mais le matin ça ne va pas tellement mieux. En tout cas pas assez pour affronter 6h de chameau sous le cagnard.

Jeanne, récemment décorée de son diplôme de négociatrice en chef, se démène pendant que je ruine le lit de transpiration.

Décalage de safari sans frais (en chouinant), réservation d'une nouvelle nuit dans la guest house et décalage du bus Jaisalmer > Udaipur sans frais (et sans chouiner).

Efficace la gamine.

Tout l'hotel est au courant que je suis fiévreux, Jeanne me rapporte mes repas dans des tuperwares. Cette enfant m'est fort sympathique.

Je ne suis pas très fier d'être aussi souvent atteint par les divers "dangers" des pays (bouffe trop épicée, froid trop froid ou chaud trop chaud) pendant que Jeanne, elle, ne s'autorise qu'un petit vomi de temps en temps après une cuite ou être montée à pied à plus de 4000 mètres d'altitudes. D'ailleurs j'en viens à me demander s'il elle ne le fait pas plus par solidarité que par nécessité biologique. Histoire que je me sente moins chochotte. 

Bref, la journée se passe. Bien aidés par le PC nous profitons de ce moment pour ne rien foutre du tout en regardant film après film.

Le lendemain, tout va mieux, nous sommes en tenue devant l'agence pour partir pour le safari. Jeanne trépigne, elle a hâte.

On notera que j'ai hâte de faire de la mob' quand Jeanne a hâte de monter sur un animal vivant.

Nous partons à quatre, un jeune allemand le conducteur de la Jeep et nous, pour le point de rendez-vous dans le désert.

Sur place nous rencontrons les deux chameliers, c'est comme un chevalier mais pour les chameaux, et le frère de l'allemand (trop compliqué à expliquer).

Le groupe sera donc composé de deux chameliers (c'est comme des baleiniers mais pour les chameaux), deux allemands (c'est comme d'habitude) et nous deux.

Une fois perché là-haut (un chameau c'est pas seulement très moche, c'est aussi très grand) on domine le désert, c'est beau.

Au fil de la marche on visite des villages, on flâne le nez en l'air pour bien s'imprégner du lieu.

Pour la pause de midi, jusqu'à 15h30 rapport à la chaleur, les chameliers (c'est comme des bananiers mais pour les chameaux) nous préparent à manger.

On mange local, comprenez par là qu'on bouffe du sable, on profite du silence, une nouveauté en Inde.

Puis le soir arrive et c'est le moment du coucher de soleil. On a envie de pleurer. C'est beau bordel. Des nuances de couleurs incroyables.

Très dures à prendre en photo. Il faut bien aussi qu'on est des exclusivités qu'on ne vous montre pas, sinon ça sert à rien de faire autant de bornes.

Puis tombe la nuit, sans nous faire mal. Et le plafond s'allume, de milliers de "bulles de gaz qui brûlent à des millions de kilomètres". "Oh toi, à part le gaz..."

Les lecteurs avertis auront reconnus un des meilleurs dialogues du Roi Lion de Walt Disney. Walt, si tu nous regardes...

On a le souffle coupé, on va dormir à la belle étoile dans le désert indien. C'est pas beau ça ?! Si c'est hyper beau !

La nuit se passe dans le silence absolu, seulement dérangée par quelques cloches de chèvres au loin et quelques pets de chameaux.

Lorsque le soleil se lève, nous sommes déjà tous réveillés. Les chameliers, c'est comme des encriers mais pour les chameaux, nous ont apporté notre chai (thé indien à base de thé, de lait et de sucre) et on a plus qu'à admirer la bouche ouverte. Tant pis pour les photos.

On saute sur nos chameaux et on file vers le point de rendez-vous, pour rentrer en Jeep à Jaisalmer.

Mais au trot s'il vous plaît, pour le plus grand bonheur de notre bide et de nos fesses.

A 12h nous sommes lavés et prêts à partir pour Udaipur.

Et on retombe sur nos pieds, le 22 mars.


Soyez bons.

2 commentaires:

  1. ah bah enfin on parle des talents de négo de Jeannette... !!!!
    Et oui Rem's... ma cop's c'est pas une fiotte...! et elle m'a dit en secret qu'elle avait effectivement vomi pour faire tout comme toi mais bon...
    j'aurai trop aimé faire cette petite excursion dans le desert...!!! continuez bien !
    sel

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  2. Ben mon Rémy, faut pas être malade, maman est inquiète à présent heureusement une belle infirmière blonde te soigne c'est mieux pour toi. Les femmes de "soldat" c'est costauds. Vive Jeanne !!!!!!
    Calinous à vous 2

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