samedi 6 mars 2010

Les ghats

Salut les apaches,


Bordel dormir dans un lit c'est bon !

Je vous avais dit que les standards étaient revus à la baisse dans les pays pauvres.

L'Inde n'est plus vraiment ce qu'on pourrait appeler un pays pauvre, mais limite limite quand même !

Il fait très chaud et très beau. Après la Chine et le Népal ça fait du bien.

On met nos tongs et on file sur les ghats, des escaliers qui descendent dans le Gange.

Non sans avoir pris la peine d'écouter LE précieux conseil du responsable de l'auberge : "listen to everybody, believe yourself"

Traduction : "écoutez tout le monde, ne croyez que vous"

Varanasi a cette réputation d'être dangereuse, car très fréquentée, mais seuls les amateurs de produits illicites sont en danger selon lui.

On veut pas de drogue, alors on n'est pas en danger !

Petite note culturelle car je vous sais friand au fromage de ce genre d'informations, le principe de Varanasi c'est que c'est la ville la plus sacrée d'Inde.

Un bon hindu doit y venir. Un bon hindu doit y mourir même.

Plusieurs rituels sont de rigueur ici : le matin on se baigne dans le Gange à cinq ghats précisément dans un ordre bien défini, le soir on y assiste à une cérémonie totalement dingue (je me pose la question si c'est le mot le plus approprié mais là tout de suite j'ai pas mieux) à base de danses et de chants et quand on meurt on vient finir le cycle de la vie en se faisant incinérer sur les rives du Gange (la poussière retourne ainsi à la poussière).

Autant dire que croyant ou non, spirituel ou non, on est rapidement pris dans cette incroyable atmosphère.

La ville est belle, extrêmement sale mais belle. Il y a une vie folle ici. Les rues grouillent.

Les québécois nous avaient prévenus, on peut tomber nez à nez avec un cadavre que l'on transporte au Gange à n'importe quel coin de rue.

C'est pas des conneries. Selon le rapport qu'on a avec la mort ça peut choquer. Nous, sans être indifférent - bien au contraire -, ça ne nous choque pas.

Comme c'est devenu une habitude en Chine et au Népal, il y a une curieuse opposition dans cette ville.

Le sacré côtoie le commercial. La vache sacrée mange dans les ordures. Le croyant négocie sa bougie avec le vendeur à la sauvette. Le Gange si important est aussi un peu une poubelle, un gagne-pain pour les propriétaire de barque et un passage obligé pour les fidèles.

Mais tout ça semble cohabiter. C'est un peu décontenançant au début. L'appel à la prière dans les Mosquées au milieu de milliers d'Hindous qui visitent des temples bouddhistes...

Assez inconcevable ailleurs. Un non-musulman ne peut pas aller à la Mecque. Mais ici c'est possible.

L'hindouisme est en perpétuelle évolution, on accepte donc les touristes en débardeurs (alors que les femmes ne doivent pas montrer leurs épaules) qui prennent des photos.

Fou !

La journée se déroule donc à déambuler sur les ghats, à se perdre dans le labyrinthe des rues minuscules et puis le soir on assiste à la cérémonie, sur le ghat principal.

La musique, les chants, les danses avec souvent du feu et des fleurs... Juste captivant, même si la religion n'est pas du tout mon truc à la base, je reste les yeux écarquillés.

Déjà il faut aller dormir car demain, debout 5h30 pour prendre le bateau sur le Gange et voir le lever du soleil sur cette ville magique.


couleurs

ruines

Temple japonais

City Palace

coucher de soleil sur Varanasi

Soyez bons.


1 commentaire:

  1. bouh, qu'est- ce que je fais encore en France?
    avant jeradum, je pensais que la terre était plate, les gens blancs et la plupart écolos.
    Hervé

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