dimanche 16 mai 2010

Hiroshima, de la bombe...

Salut les survivants,


On se lève vers 9h pour commencer à visiter vers 10h.

Il fait beau, bon et on sent un peu de printemps dans ce dimanche.

Aujourd'hui la thématique, c'est bombe atomique.

Je vous jure que la rime n'est pas calculée.

On dispose d'un plan avec 66 points d'intérêts à voir.

On commence donc par le numéro 66 (ouais on est des dingues on respectent riiiiien) et on se rend compte rapidement que la ville est sur-peuplée de monuments à la mémoire des personnes disparus lors de l'explosion de la première bombe atomique.

Un pour les Coréens, un pour les Chinois, un pour les étudiants, un pour les enfants, un pour les chiens unijambistes, un pour les fans de Phil Collins...

Je ne me moque pas, je n'oserai pas.

Nous arrivons donc rapidement au "Dôme de la bombe A", anciennement un genre de CCI d'Hiroshima, dont la structure globale a résisté à l'attaque et qui représente donc le massacre. Il est le souvenir de ce 6 août 1945 et le plus connu des symboles anti-nucléaire de la ville.

Comme au Musée de l'Apartheid, on ressent ici le poids de l'histoire. On se tait face à ce bâtiment et on prend la mesure de pleins de choses.

D'abord de la puissance de la bombe (le toit en cuivre du dôme a fondu sous l'effet des radiations), de la connerie humaine (la mienne est plus grosse que la tienne) et de la souffrance des gens qui passe de génération en génération.

La visite mènent ensuite au "Musée de la bombe A", qui explique pourquoi le Japon a été choisi par les Etats-Unis, pourquoi Hiroshima a été finalement retenu comme ville prioritaire a bombarder...

Les réponses nous semblent confuses, toujours cette foutue tendance de faire de l'histoire en mélangeant les dates, les faits et leurs conséquences...

Faites une putain de frise chronologique qu'on visualise, merde ! Pardonnez ma vulgarité.

On apprend pleins de choses, on dit "c'est dingue" une centaine de fois, on reste bouché bée devant les témoignages des survivants et on écoute les chiffres incroyables.

La bombe qui pesait 4 tonnes environ, était remplie de 50 kilos d'uranium. Seul 1 kilo a fissionné.

Tout a été détruit dans un rayon de 2 kilomètres. La bombe, qui a explosé en centre-ville à 600 mètres du sol, a provoqué un "soleil" de 280 mètres de diamètre. Au centre il faisait plus d'un million de degré Celsius, dans les rue il faisait entre 3000 et 4000. Chaud, même pour un mois d'août.

Dans un périmètre d'un kilomètre le vent a soufflé à plus de 1500 km/h...

Ca fait beaucoup de chiffres et ça ne résume pas un dixième de ce que l'on a vu, mais ça donne l'étendue de la connerie humaine, quand elle décide de faire parler les pétoirs plutôt que les diplomaties et les raisons.

On en sort un peu énervé, un peu bouleversé et aussi un peu inquiet.

La suite de l'après-midi se déroule gentiment à profiter du soleil dans l'herbe.

Le programme est plus cool qu'à Tokyo ou Kyoto, on en profite...


avant (maquette)

après (maquette)

un monument et au fond le Dôme

le fameux Dôme, contraste...

des grues en papier (une petite fille rescapée du bombardement, à l'hôpital parce qu'atteinte d'une leucémie, se met à faire des oiseaux en papier en pensant que ça la soignerait... la grue en papier est devenue plus tard le symbole de la paix nucléaire)

Soyez bons.

5 commentaires:

  1. J'aime pas quand c'est triste les histoires, mais en même temps, l'histoire est rarement joyeuse.
    Quand je regarde Louise je me dis que l'humain est une merveille, quand je regarde l'humanité, elle me fait peur par ça bêtise... restons vigilant !

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  2. "Quelle connerie la guerre, Barbara." Jacques Prévert
    Mille baisers à vous deux

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  3. Qu'est-il arrivé à ceux qui ont largué cette bombe... ?

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  4. Ceux qui ont largué la bombe sont très riches et très puissants aujourd'hui...
    Il semblerait qu'on ne leur en veuille plus.
    Au point de les laisser recommencer un peu partout...

    Maman : je ne connais pas cette Barbara, mais elle, elle connaît jacques Prévert... Et ça c'est classe !

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